Le visage de la petite Lyana s’illumine dès qu’elle entre dans la salle multisensorielle du Centre de réadaptation en déficience intellectuelle et en troubles du spectre de l’autisme des Santolines.
Âgée de 4 ans, l’enfant est non verbale; mais dans cette salle, elle trouve des façons de communiquer. Elle imite le vrombissement de la machine à bulles, elle tente de faire comme son éducatrice et de répéter le nombre de pierres colorées déposées sur la table lumineuse.
La salle multisensorielle des Santolines, qui s’est refait une beauté au printemps dernier, est mise à la disposition des usagères et des usagers de 0 à 100 ans qui vivent avec une déficience intellectuelle ou un trouble du spectre de l’autisme. Elle représente un outil d’intervention qui permet de travailler un éventail d’objectifs. Inspiré de l’approche Snoezelen, le concept de la salle consiste en une méthode qui vise à établir des contacts interpersonnels, à stimuler le bien-être et l’épanouissement des usagères et des usagers à travers l’exploration de stimuli sensoriels.
À ce jour, plus de 150 intervenant(e)s du CIUSSS de la Capitale-Nationale ont suivi la formation pour utiliser la salle avec leur clientèle respective. C’est lors de cette formation que Marie-Michèle Thibault, éducatrice spécialisée, a vu le potentiel de cette forme de thérapie pour la petite Lyana.
Et elle avait vu juste. Les moments passés dans la salle multisensorielle apaisent l’enfant, permettent un contact visuel entre Marie-Michelle et Lyana, aident à cibler ce qu’elle aime et à désensibiliser les stimuli qu’elle aime moins. Même la maman, Caroline, réussit à se déposer, à se reposer dans le fauteuil masseur, pendant que sa fille découvre un monde de possibilités.
Depuis juillet dernier, la salle compte plus de 350 utilisations.
Le mercredi 22 mai dernier a été l’occasion pour Lisane Boisvert, directrice des programmes Déficience intellectuelle et trouble du spectre de l’autisme, et Déficience physique (DDITSADP), de remercier toutes les personnes impliqué(e)s dans ce projet d’aménagement. L’apport du comité de la salle multisensorielle a été souligné, tout comme celui de la Fondation Plein Potentiel pour son financement à la hauteur de 30 000$, la Fondation Maurice Tanguay pour leur don du fauteuil masseur, ainsi que Laliberté Électronique pour l’installation sur mesure et de grande qualité.
Consultez l’article paru dans le Soleil le lundi 27 mai 2024.