Quand déficience intellectuelle rime avec dépassement de soi et persévérance 

Dans le cadre de la Semaine québécoise de la déficience intellectuelle, lisez le témoignage d’un usager suivi par le service socioprofessionnel de la Direction des programmes Déficience intellectuelle et trouble du spectre de l’autisme, et Déficience physique.

Bonjour, mon nom est Jean-Sébastien Blouin et j’ai 44 ans.

Depuis que je suis jeune, je me bats contre mes différences. Avec l’aide de mes proches, j’ai essayé de travailler sur mes forces.

À l’âge de 8 ans, j’ai fait de la rééducation visuelle, ce qui m’a permis de me rendre le plus loin possible dans les sports comme à l’école. J’ai joué au baseball jusqu’à [la ligue] Midget, car c’était ma passion. À l’âge de 21 ans, j’ai reçu un diagnostic de déficience intellectuelle et j’ai probablement une autre déficience pour laquelle je n’ai pas fait faire de diagnostic. On craint souvent les diagnostics, car ça amène le jugement, mais dans mon cas, ce fut bénéfique.

Je me suis inscrit aux Olympiques spéciaux en balle molle. J’ai fait des [championnats] provinciaux et deux nationaux, à Vancouver et à Antigonish.  Je vous encourage à vous rendre sur le site pour avoir des renseignements sur Olympiques spéciaux Québec.

J’ai joué au hockey-balle pendant plusieurs années avec le CRDI (Centre de réadaptation en déficience intellectuelle). Je joue présentement dans une ligue régulière avec des amis le mercredi au cégep Limoilou à Québec. Je suis la preuve que quelqu’un qui est différent peut travailler. Je suis arbitre au baseball bénévolement.

Maintenant, comme je voulais devenir journaliste quand j’étais plus jeune, j’ai un blogue sur le sport. Tous les jours, je visionne du sport et le commente dans mon blogue. »

Et voici le témoignage de Marlène Simard, l’agente d’intégration de Jean-Sébastien.

« Je suis l’agente d’intégration de Jean-Sébastien qui assure le suivi de son stage. Lorsque je l’ai connu, il mettait fin à un stage dans une pharmacie. Dès ce moment, nous avons travaillé ensemble pour qu’il apprenne à mieux se connaitre et qu’il augmente sa confiance en lui. La COVID nous a amené son lot d’embûches, mais durant tout ce parcours, Jean-Sébastien, sa mère et moi-même n’avons jamais baissé les bras. Il s’est mobilisé, discipliné, a fait des démarches et a persévéré afin de trouver un milieu de stage correspondant à ses intérêts. Finalement, l’association de baseball pour qui il arbitre chaque été auprès des enfants a accepté de l’intégrer dans un stage. Nous sommes fiers de toi! Tu viens démontrer que même si on a des défis, nos rêves peuvent se réaliser, félicitations! »